Titre

Le contexte de la création des associations recueillant les archives des gens ordinaires et la valorisation de ces archives. Les cas des Archives de la vie privées, des Archives de la vie ordinaires et des Histoires d’ici.

Auteur Soyoon HUH
Directeur /trice
Co-directeur(s) /trice(s)
Résumé de la thèse

De manière général, la plupart des archives publiques se focalisent sur la gestion des archives publiques. Le cas échéant, elles collectent généralement des archives privées ayant une valeur de conservation tant sur le plan national qu’historique. Quant aux archives personnelles faisant partie des archives privées, elles sont celles des personnalités connues tels que intellectuels, politiques, ou bien encore artistes etc.

 

Les archives publiques représentent une source indéniable pour la recherche historique, cependant, il est bien difficile de comprendre l’histoire en ne se basant que sur les archives publiques. Les archives privées comportent des témoignages qui n’existent pas dans les archives publiques et les complètent (Kim, 2007 p. 200). La collecte et la conservation des archives privées permettent d’une part, de mieux comprendre les événements, les époques spécifiques et l’identité nationale et d’autre part, d’en prendre conscience d’une autre perspective. Au delà d’un angle historique, les archives privées et publiques sont exploitées dans des bien milieux éducatives, scientifiques, littéraires, artistiques etc.

 

L’archivistique contemporaine en Corée du Sud a débuté bien plus tard qu’en occident. Établiant en 1996 la loi « Official Information Disclosure Act » et en 1999 « Act on the Management of Public Archives », nous pouvons préserver et rendre accessible au public les archives publiques. Un développement considérable a été éffectué malgré le début tardif, pourtant les archives privées sont toujours considérées commme subsidiaires. De plus, peu d’organismes privés les recueillent.

 

Ainsi, je voudrais poursuivre mes études à l’étranger une fois mon master achevé. Je me penche en particulier sur les archives personnelles. En effet, je pense que pour les organismes publics et privés, il est plus simple de commencer à collecter les archives personnelles que les archives thématiques particulières. Durant mon master, mon sujet de mémoire portait sur la gestion des archives personnalités connues dans une université. Au cours de mes études, j’ai eu la possibilité et la chance de lire des articles sur la nécessité de la collecte des archives des gens oridinaires, ce sujet a piqué ma curiosité et m’a touchée. Car recueillir les archives « des gens sans histoire » c’est de renforcer la démocratie. Bien que passionnant, il n’en reste pas moins complexe car elles ne sont pas dédiées à un événement ou à un sujet spécifique. Je pensais que les chercheurs, les archivestes, et même la population ne s’en intéresseraient pas. Anisi, ces archives sont collectées et conservées à condition d’exister une personne qui veux le faire puis d’en réaliser réellement, finalement, de subir ou surmonter une difficulté financière.

 

Lors de mes recherches sur internet, pour mon projet de recheche, je suis tombée par hasard sur le mémoire « Valorisation d’archives de gens ordinaires Les cas des Archives de la vie privée à Genève et des Archives de la vie ordinaire à Neuchâtel ». C’était incroyable. « Vu de l’étranger, on s’étonnera peut-être de la multiplication et de l’éparpillement géographique de structures poursuivant presque les mêmes objectifs, dans une région aussi petite que la Suisse romande. Cette « singularité » s’explique par le système fédéraliste de notre pays. » (Rossier, 2012).

 

Cela mériterait d’étudier le contexte de la création de ces associations et la valorisation des archives conservées. La motivation et le processus de la création voire le financement peuvent inspirer à ceux qui veulent garder les archives privées afin d’en constituer une mémoire collective. Mettre en valeur les archives est la cause de l’archivage. En effet, dans les années 80-90 en Amérique du Nord il y avait une évolution dans les milieux archivistique qui était celle d’un paradigme de conservation des archives à un paradigme d’utilisation des archives. En Europe aussi la valorisation des archives a commencé à être mise en évidence. Cette évolution, grâce aux nouvelles technologies et le web permet d’avoir accès plus facilement aux archives, et de développer de multiples actions de valorisation. Mettre en valeur les archives, c’est que la structure fonctionne bien et effectue correctement sa mission.

J’aimerais donc étudier, en Suisse romande, le contexte de la création des associations collectant les archives des gens ordinaires et la valorisation des archives. Pour cette étude, j’ai choisi trois associations adéquates via la revue de la littérature, le site SAA et des sites des associations : les Archives de la vie privée, les Archives de la vie ordinaire, Histoires d’ici

 

J’évoquerai d’abord une définition des archives des gens ordinaires et des lois sur les archives personnelles en Suisse. J’expliquerai ensuite la définition, le contexte et la typologie générale de la valorisation. Je dresserai par la suite le portrait des associations tout particulièrement en me focalisant sur le contexte de la création des associations tels que la motivation, les membres et le processus de la création, le but ainsi que le financement. Je terminerai finalement en examinant les pratiques actuelles en matière de la valorisation dans chaque organisme, ce qui pourrait permettre d’apprécier naturellement une particularité de la valorisation de chaque structure.

 

Ce travail s’effectuera à travers les articles scientifiques, les ouvrages, les mémoires, le travail de bachelor, les sites internet, et une enquête par questionnaire.

Statut
Délai administratif de soutenance de thèse
URL
LinkedIn
Facebook
Twitter
Xing