Titre

Les carcéralistes. Socio-histoire de la participation suisse aux congrès pénitentiaires internationaux (1846-1950)

Auteur Anouk ESSYAD
Directeur /trice Alix Heiniger
Co-directeur(s) /trice(s)
Résumé de la thèse

Cette recherche porte sur les acteurs suisses qui participent aux congrès pénitentiaires internationaux entre 1846 et 1950. Réunis périodiquement dans différentes villes d’Europe, des hommes d’État, des philanthropes, des juristes ou encore des aumôniers disent vouloir réformer et moderniser les prisons de leurs pays respectifs. Plus largement, ils réfléchissent aux moyens de pallier aux supposés désordres sociaux induits par l’industrialisation et la prolétarisation d’une part grandissante de la population.

Ma thèse se propose d’analyser les positions que ces individus défendent au sein de ces congrès. Elle retrace également leurs occupations à l’étranger et en Suisse, que celles-ci soient liées au champ pénal et pénitentiaire ou non. Cette approche par les acteurs permet de désenclaver cet objet d’étude et de considérer la réforme pénitentiaire sous l’angle de trois enjeux soulevés par la littérature historique et sociologique : la construction de l’État fédéral suisse, la reproduction des rapports de classe à cette période de transformation de la forme de la domination politique, et enfin, l’institutionnalisation des administrations pénitentiaires. En retraçant le parcours et les occupations des congressistes suisses, je discuter ainsi de la manière dont ils participent à la formation de l’État suisse et en dessinent les contours. J’analyse également les potentielles stratégies de reproduction de classe auxquelles ils prennent part ou non. Enfin, je considère la manière dont les congrès pénitentiaires et leurs acteurs ont participé à légitimer les institutions carcérales, pourtant souvent remises en cause au cours des XIXème et XXème siècles.

Statut en cours
Délai administratif de soutenance de thèse 2026
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